🫣 1 femme sur 7 touchée, en fais-tu partie ?
Derrière les nuages, le media des femmes qui prennent soin d'elles
Bonjour Mesdames,
Cette semaine je vous emmène à bord d’un nouveau vaisseau.
A son bord que des femmes…
A son commandement, le capitaine SOPK.
Tu ne le connais pas encore ?
Dis toi que c’est un personnage sournois, qu’il te faut surveiller du coin de l’œil pour toutes celles qu’il maltraiterait par surprise.
Mais avant de démarrer
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Au programme de cette semaine
💯 La news : le congé gynécologique
🎉 The dossier : Le SOPK, maladie endocrine trop peu connue
🎙 Le Podcast DLN : Le SOPK avec Laura Villalta
🌱L’inspi : Penser par soi-même
💯La news de la semaine
La Ville et l’Eurométropole de Strasbourg a acté le congé gynécologique pour toutes les agentEs de la collectivité a annoncé France Inter ce samedi sur ses ondes.
Elles devraient pouvoir bénéficier d’une dizaine de jours dans l’année pour aménager leur emploi du temps et alléger leur quotidien plombé par une santé pas toujours au top côté hormone. Ce congé gynécologique va au delà du congé menstruel car il inclut par exemple les femmes en pré-ménopause.
🎉 The dossier : Le SOPK, à la découverte de ce mal peu connu
Et non, le SOPK n’est pas un méchant Vilain sorti de Star Trek même si on aurait préféré.
Le SOPK, syndrome des ovaires polykystiques, touche 1 femme sur 7.
Faute d’imagerie de pointe, l’appellation, donnée au début du siècle dernier, est erronée car il s’agit d’ovaires multi-folliculaires et non de kystes…
C’est une maladie encore mal connue et donc mal maitrisée par le corps médical et les femmes elles-mêmes.
J’ai eu le plaisir d’accueillir Laura Villalta, responsable Belgique de SOPK Europe, au micro de Derrière les nuages et elle nous a révélé une mine d’informations pour mieux comprendre et vivre avec le SOPK.
🧮 Le chiffre de la semaine
Le SOPK a été décrit pour la première fois en 1935.
Depuis, cette maladie endocrine chronique et évolutive reste encore un mystère alors qu’elle touche plus de femme que l’endométriose.
Cette situation s’explique par de multiples raisons :
méconnaissance de la maladie par le corps médical
multitude de symptômes qui brouillent les pistes
prise de pilule qui a retardé la connaissance de la maladie
un suivi gynécologique souvent zappé par les femmes pour le dépistage de ces maladies complexes
On comprend mieux pourquoi près de 70% des femmes atteintes du syndrome ne sont pas diagnostiquées aujourd’hui…
Depuis 2018, l’association de référence du SOPK en France, SOPK Europe lutte pour faire connaitre cette pathologie spécifiquement féminine et sensibiliser les femmes et médecin sur ses ravages à termes.
🧐 Comprendre le SOPK pour mieux le dompter
Comprendre son SOPK, c’est le premier pas pour changer le regard sur son quotidien et ses habitudes pour enfin vivre mieux.
😳 Une maladie multifactorielle
La difficulté du diagnostic repose entre autres sur les multiples manifestations chez les patientes.
En cas de SOPK, [la sécrétion de LH et FSH, hormones du cycle ovarien] est perturbée : le taux de base de LH est anormalement élevé chez la majorité des femmes atteintes, et il n’augmente pas en milieu du cycle alors que c’est ce phénomène qui déclenche l’ovulation. Par ailleurs, les ovaires secrètent trop d’androgènes ce qui entraine une élévation du taux sanguin de testostérone responsable de l’excès de pilosité. Enfin, le taux sanguin d’insuline a aussi tendance à augmenter. (source INSERM)
Ainsi les symptômes les plus fréquents sont :
Acné
Pilosité excessive dans des endroits plutôt masculins : mentons, dos, jambes etc.
Alopécie = perte de cheveux
Surpoids, obésité
Cycles irréguliers voire anovulatoires
Infertilité
Fatigue chronique
Résistance à l’insuline avec risque de diabète de type 2
Etc.
A vous de choisir quel combo vous voulez.
Comme le précise Laura Villalta, représentante de SOPK Europe en Belgique, au micro de DLN “C’est un syndrome VIP, on a chacune le nôtre, d’où la difficulté de poser un diagnostic”
A ce jour, les femmes découvrent leur SOPK surtout dans le cadre de leur parcours d’infertilité. C’est l’une des principales causes de l’infertilité.
Alors que si vous avez “juste” du surpoids ou êtes en situation d’obésité inexpliquée, il y a de fortes chances de vous entendre dire toute votre vie que vous êtes simplement une gourmande sans volonté. 🤬
Ce syndrome non diagnostiqué peut faire vivre une vraie violence aux patientes. Laura nous livre son témoignage poignant dans le podcast.
👌 Les trois critères du diagnostic
En 2013, la Société américaine d’endocrinologie a identifié les 3 critères incontournables qui permettent de poser le diagnostic du SOPK afin de ne pas confondre avec d’autres maladies et d’assurer une prise en charge juste.
Ils viennent d’ailleurs d’être revus et affinés :
Les signes cliniques de l’hyperandrogénie.
Les femmes ont un taux plus élevé de testostérone, hormone plus présente chez les hommes. C’est pourquoi on peut constater plus de poils, perdre nos cheveux ou encore de l’acné.
Les signes gynécologiques
L’irrégularité des cycles est associée à une altération de l’ovulation
L’imagerie médicale :
Lors d’une échographie endovaginale, votre médecin constate au moins un ovaire avec un volume supérieur à 10ml ou multi-folliculaire (au moins 20 follicules de taille précise)
Pour être bien diagnostiquée, il est nécessaire de vous tourner vers une gynécologue endocrinien.
Il vous fera passer un certains nombres de tests dont un bilan sanguin.
C’est une première étape essentielle pour éviter toute erreur et retard dans votre prise en charge.
😰 Comment vivre avec le SOPK ?
La bad news du jour, c’est qu’il n’existe encore aucun traitement pour soigner la maladie.
Pou autant, il est impératif de prendre en charge ses symptômes.
Les risques de développer d’autres maladies chroniques post ménopause sont plus élevés : diabète de type 2, maladies cardiovasculaires et plus globalement un syndrome métabolique.
Donc non, ce n’est pas uniquement parce que vous êtes en projet bébé et que ça ne fonctionne pas qu’il est important de se préoccuper de votre SOPK.
Votre bonne santé de demain se joue aujourd’hui !
Pour mieux vivre avec son SOPK, plusieurs pistes peuvent être explorées et ce en fonction de vos symptômes et de votre projet.
Le tout est d’échanger avec votre médecin et de trouver un bon naturopathe ou diététicien spécialisé dans cet accompagnement.
🤩 De bons résultats avec une hygiène de vie adaptée
Une hygiène de vie adaptée à vos symptômes est tout à fait recommandée et montre de bons résultats, comme le souligne le National Institute of Child Health and Human Devlopment.
Voici les premières pistes
Adopter une alimentation à IG bas ou un régime méditerranéen en fonction des priorités : inflammation ou résistance à l’insuline
Utiliser des produits sains pour les problèmes de peau
Limiter les perturbateurs endocriniens dans votre quotidien
Agir sur la sphère hormonale avec de la phytothérapie ou de la micronutrition
Pratiquer une activité physique quelle qu’elle soit
⛔️ Stop aux conseils à tout va
Si vous vous dites qu’il est impératif d’arrêter le gluten parce que vous l’avez vu sur un post insta d’une influenceuse qui a le SOPK, j’en appelle à votre sens critique.
« Il n'existe pas de données permettant d'affirmer » que les femmes affectées par le SOPK devraient cesser de consommer du gluten ou des produits laitiers, à moins qu'elles ne souffrent de la maladie cœliaque ou d'une allergie ou d'une intolérance connue, indique Jennifer Roelands. (source nationalgeographic)
Vous n’avez pas le même SOPK qu’elle !
Et les régimes restrictifs ont des conséquences importantes sur la génération de frustrations…qui peuvent avoir un effet boomerang dévastateur.
Ce qui marche pour votre collègue ou voisine, ne fonctionne pas systématiquement sur vous.
A part dépenser de l’argent en autocomplémentation, vous n’aurez pas l’assurance que cela fonctionne. Comme le souligne the American College of Obstetricians and Gynecologists
Une variété de traitements sont disponibles pour résoudre les problèmes du SOPK. Le traitement est adapté à chaque femme en fonction de ses symptômes, d'autres problèmes de santé et de son souhait ou non de tomber enceinte.
Docn keep cool et personnalisez votre accompagnement.
Wow, vous avez tout lu !
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Si vous souhaitez être accompagnée parce qu’on vous a diagnostiquer un SOPK, prenons rendez-vous au cabinet ou en visio
🎙 Le Podcast DLN
Les podcasts sont disponibles sur Deezer, Apple, Amazon, Spotify etc. sinon ici 🔽
Je vous invite à écouter le podcast Derrière les nuages avec mon invitée Laura Villalta, responsable Belgique de SOPK Europe.
Sa grande précision et sa générosité pour parler de sa maladie vous donneront des clés pour mieux comprendre son fonctionnement et sa prise en charge.
🌱 L’inspi de la semaine
Voila ce que m’a inspiré ce sujet du SOPK. Le retard de diagnostic peut faire vivre une vraie errance médicale.
Pour toutes celles qui sont touchées par des symptômes visibles et peu “socialement” dans le cadre comme la pilosité, la perte de cheveux ou le surpoids, l’image qu’elles construisent d’elles mêmes est fausse, dure et injuste.
Alors à toutes celles qui pensent que le regard d’autrui compte, je vous dis ici et maintenant : WTF !
Kiffez votre vie car personne ne le fera à votre place.
Je vous rappelle que tous les conseils donnés dans cette goodletter Derrière les nuages ne remplacent en rien une consultation chez votre médecin en cas de douleurs ou symptômes graves. D’autre part les conseils donnés en consultation sont personnalisés. Ceux donnés ici ont vocation à informer et sensibiliser uniquement. Entourez vous de professionnels formés pour améliorer votre santé et votre bien-être. Evitez de prendre des compléments alimentaires et autres plantes sans consultation chez un professionnel.
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